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Lignes de suites
4 septembre 2015

Notes de lecture

 

Quelques-unes des lectures que j’ai  particulièrement appréciées  au cours de ces 6 derniers mois :

Auteurs                                       titres                                                    éditeur

Vladislav Bajac                            Le livre du bambou                                  Motifs

Jérôme Ferrari                         Le sermon sur la chute de Rome              Babel

Okakura Kakuzô                        Le livre de thé                                          Picquier - poche

Javier Marias                             Comme les amours                                  Galllimard

Léonore de Récondo                     Pietra Viva                                               Points

Léonore de Récondo                         Amours                                                  Points

James Salter                                Et rien d’autre                                            L’olivier

James Salter                            L’homme des hautes solitudes                    Points

Wallace Stegner             Le goût sucré des pommes sauvages                    Points

 Petit  retour sur  Wallace Stegner dont je lis  en ce moment le roman « Vue cavalière » (ed. Libretto)

W. Stegner est  l’auteur de « Angle d’équilibre » qui est pour moi un livre culte, publié en France par Phébus en 2000. Certes il était temps alors de découvrir en France cet auteur (1909-1993) déjà très connu  aux Etats-Unis, ayant profondément influencé des gens comme Edward Abbey (auteur de l’inoubliable « Le gang de la clé à molette », Thomas McGuane, Raymond Carver ou  Jim Harrison.

C’est un écrivain de l’Ouest américain. L’Ouest , il s’en réclame, il est issu de l’Ouest, il se pense à travers l’Ouest. Il se dit « façonné par l’immensité, la rareté, l’espace, la clarté, et l’optimisme de l’Ouest... » (« Lettres pour le monde sauvage » Gallmeister - 2015). Dans cet ouvrage de 1979 où  il revient sur sa vie, il s’applique à décrire cet Ouest américain et sa relation à lui : « C’est l’Ouest qui m’a conditionné. Il recèle des formes, des lumières et des couleurs qui me font réagir dans la nature et dans l’art. S’il existe une langue de l’Ouest, je la parle, s’il existe un caractère ou une personnalité de l’Ouest, j’en suis une variante ; s’il existe au sens anthropologique, une culture de l’Ouest avec un petit « c », je n’y ai pas échappé. Elle m’a forcément modelé. Elle a même pu y contribuer à petite échelle, car la culture est une pyramide à laquelle chacun d’entre nous apporte une pierre. »

Son esprit est libre. A la lecture de ses écrits, on se rend compte combien il est habité à la fois par la puissance de cette région du monde et par sa fragilité qu’exprime son aridité. Puissance et fragilité sont  les deux forces  qui pétrissent le destin  de ses personnages qu’il observe et fait vivre sans concessions, avec affection mais sans mièvrerie. Le fil de leur histoire est constamment tendu, on chemine avec eux au long d’un récit suffisamment étonnant pour qu’on en face un roman,  suffisamment  humain pour qu’on y accède et se sente concerné au risque du trouble.

 

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