Les différentes catégories présentent mes textes en les classant de la façon suivante :

Le cabinet des fragments. Cette catégorie réunit des textes-listes. Chaque liste réunit quelques mots ou groupes de mots (5 le plus souvent). Ils ont choisis selon des procédures complexes voire alambiquées. Après sélection, les mots sont notés sur des carnets, il y en a toujours plusieurs en cours. Parfois, n'importe quel bout de papier fait l'affaire, ça dépend des circonstances. Les mots glanés sont soumis à une longue macération. Ils peuvent changer de page ou de carnet, selon un processus difficile à décrire et ainsi tenu secret. A la suite de nombreux essais, ils finissent par s'agglomérer en fonction de leurs affinités ou de leurs désaccords et constitue une liste que j'appelle un fragment. Chacune de ces listes est ouverte à une infinité d'interprétations ou même de non interprétations et reste responsable de ses propositions.

Le pavillon du journal infime. Je rassemble ici des textes d'ordre poétique très courts, à la manière des haïkus. Je dis bien, "à la manière de...". Je ne m'impose aucune règle technique et j'ai trop de respect et d'admiration pour les vrais haïkus japonais. A travers ces textes, je transcris des sensations que je capte dans l'air que je respire. J'écris souvent en marchant dans la nature. La concision de ces textes provient souvent du fait que j'écris sans papier ni crayon, je tente juste de formuler ce que je ressens sur l'instant, ce que je capte à ce moment. Je prends des notes par la suite. Les éléments que je perçois peuvent s'agglomérer à des sensations issues de souvenirs (parfois très anciens). Leur rencontre prend forme dans l'immédiateté ou au contraire, elle s'élabore au cours d'un long processus de réitérations hésitantes, fortuites. Je ne maîtrise pas tout, en cheminant, je m'efforce de rester disponible à ce qui vient et advient. C'est souvent léger, infime. Cela prend donc une forme légère et infime.

La petite bibliothèque. Petite, forcément petite.Je ne peux pas rendre compte du contenu de ma bibliothèque personnelle, elle est faite de bric et de broc. Les livres, dont une bonne partie sont des livres de poche de toutes époques, sont pratiquement les seuls objets dont je suis propriètaire.Cette bibliothèque contient beaucoup de romans, étrangers et français, de toutes époques. Elles contient aussi des dictionnaires, de langue ou encyclopédiques, des ouvrages documentaires, des ouvrages philosophiques, des revues, des livres d'art. Mon problème est qu'il n'y a que peu de choses auxquelles je ne m'intéresse pas.

Sur ce blog, j'ai commencé à évoquer quelques-unes des lectures que j'ai faites. J'ai commencé ce blog en 2010, alors il s'agit de lectures que j'ai faites entre 2010 et aujourd'hui. On pourra constater, avec consternation peut-être, le lamentable éclectisme de ce parcours. J'ajoute ici ou là quelques notes de lecture.

L'Encyclopédie-je. C'est une mini encyclopédie présentant la vie de personnages construits à partir d'anagrammes de mon nom. Car j'ai eu et aurai plusieurs vies. Les maîtres zen nous disent que la vie est faite d'une suite de régénérescences, de réincarnations : une journée est une vie et hier est une vie passée. Ces personnages assument l'entière responsabilité de leur destin. La paix soit avec eux (et elles...).

Le cabinet de l'abécédaire. C'est simple, c'est une série de textes, chacun étant consacré à une lettre de l'alphabet. C'est une petite fantaisie, j'aime les mots et les lettres, les signes graphiques, quitte à en inventer (voir ma peinture).

La chambre d'amis est un lieu où je dépose des pensées amies qui m'aident à vivre. Elles proviennent de toutes sortes d'auteurs, elles sont des repères pour moi. Elles ne sont en aucun cas des prescriptions ou des conseils adressés à quiconque. Elles sont comme des fruits dans une coupe posée là. On goutte si on en a envie. Un proverbe ("chinois" ?) dit "qu'il vaut mieux allumer une bougie que maudire les ténèbres", cela me semble assez judicieux.

Le cahier de l’archipel des Antélizes. Connaissez-vous le « Dictionnaire des Lieux imaginaires » d’Alberto Manguel et Gianni Guadalupi ? (ed. Actes Sud - 1998) . J’ai pensé qu’il serait utile que ses lecteurs passionnés, dont je suis, l’enrichissent de leurs découvertes. Je propose donc ici la description de l’Archipel des Antélizes telle qu’elle s’est imposée à mon imagination. Je pense que cette idée d'inventer un monde me vient aussi de ma lecture récurrente de "L'Atlas des Géographes d'Orbae" de François Palce (publié chez Casterman). Ce livre est à mes yeux le livre le plus important écrit depuis la Bible et les Essais de Montaigne. Je ne pense pas qu'on ait une chance d'être vraiment une personne accomplie si on ne l'a pas lu. Je l'ai offert à chacun de mes petits enfants lors de l'anniversaire de leurs dix ans, je leur souhaite que cet ouvrage soit, pour eux comme pour moi, un compagnon de vie et qu'ils le transmettront à leur descendance.

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